Conseils de lecture
Les deux pieds dans la glaise
Après le magnifique "Grossir le ciel", Franck Bouysse, nous met les deux pieds dans la glaise : celle de St Paul de Salers (dans le Cantal) qu'il faut cultiver coûte que coûte même en l'absence du père (on est en 1914) mais qu'on peut aussi sculpter. Le quotidien de Joseph et la tranquillité des lieux vont être bouleversés par l'arrivée d'Anna et de sa mère chez les voisins, les Valette...
Laëtitia
Fureur insatiable
Roman de la cruauté et de la fureur magnifiées par le personnage mythique de Médée. Une sauvagerie puissante et exaltée, retentissante et vengeresse comme si David Vann laissait enfin exploser d'un seul coup une fureur jusqu'alors contenue dans ses précédents romans. Médée la sombre, Médée et sa folie insatiable de sang et de trahison. Médée éprise de pouvoir absolu à l'instar des déesses honorées.
Un roman lumineux
De l'audace, de la persévérance, un amour infini et inconditionnel de la connaissance et du savoir, une solidarité sororale sans faille résument et caractérisent Marie (Curie) et sa soeur aînée Bronia (Dluska). Jeunes filles, issues d'une famille modeste prônant déjà l'égalité entre femmes et hommes et l'accès au savoir pour tous, elles ont conclu un pacte étonnant. Fidèles aux préceptes et aux principes de leur père, elles s'unissent dans le dévouement, animées d'un ardent désir de réussite intellectuelle et scientifique. Ce roman est le portrait attachant et lumineux de deux femmes exemplaires, libres et humbles.
Émois
Franck Bouysse excelle dans le genre, une alliance entre le roman noir et le roman de terroir. La terre du Cantal soudainement pesante, lourde, aliénante. L'été caniculaire de 1914 ne présage rien de bon. Le chaos et la furie guerrière sont géographiquement éloignés mais les absences et les absents persistent et se font ressentir plus lourdement. La terreur est sournoise, elle se faufile. Les silences glissent puis s'incrustent dans une ambiance délétère et poudreuse. De la glaise à la poussière...
Amour et politique
Tragicomédie drolatique, "Le 28 octobre" est un roman de finesse et d'amusement réunis aux saveurs langoureuses et passionnées. Une éducation sentimentale concise et moqueuse qui ravira tout lecteur en quête de curiosité, de bijou littéraire.