• Conseillé par
    7 mars 2024

    1939-1945

    Je découvre l’auteur avec cet ancien roman Prix Pulitzer.

    J’ai aimé l’alternance des chapitres suivant Marie-Laure ou Werner. Bien sûr, on se doute qu’à un moment, ils vont se rencontrer. Mais les pages défilent, et toujours rien.

    Si je n’ai pas compris grand chose aux travaux de Werner autour de la radio et des ondes, j’ai en revanche aimé les maquettes du père de Marie-Laure pour lui permettre de se déplacer dans le quartier, car elle est aveugle.

    J’ai aimé Jutta, la soeur de Werner, qui écoute les émissions de radio étrangères et qui voit plus loin que la propagande du Reich.

    J’ai aimé que la radio soit à la fois le vecteur principal de cette propagande mais aussi un appareil ennemi dans les pays conquis

    J’ai aimé l’émission française qu’écoute Werner et Jutta sur les sciences.

    J’ai aimé les leitmotivs : les affiches Berlin fume des Juno ! ; la voute étoilée les nuits ; les citations qui reviennent en mémoire des personnages.

    J’ai aimé la passion de Marie-Laure pour les animaux marins, elle qui lit 20.000 lieues sous les mers en braille que son père lui a offert.

    J’ai aimé la recherche du fabuleux diamant L’Océan des flammes, bleu-gris avec une touche de rouge au centre. Un diamant de 133 carats qui devait être enfermé pendant 100 ans.

    J’ai aimé les boîtes à codes que le père de Marie-Laure construit pour ses anniversaires. Jusqu’à celle renfermant le fameux diamant.

    J’ai aimé Volkheimer le colosse taiseux, ami de Werner.

    Je n’ai pas aimé l’établissement scolaire de l’élite dans lequel Werner rencontre Volkheimer, et se lie d’amitié avec Frederick.

    J’ai détesté ce qu’il arrive à Frederick et la culpabilité que ressent Werner qui ne fait rien pour aider son ami. Un roman qui montre, si l’on en doutait encore, que le Reich cassait aussi ses propres enfants.

    J’ai aimé les pêches au sirop de Mme Manec, comme un rayon de soleil dans la bouche.

    J’ai aimé ce roman sur les ondes radios qui sont devenus des ondes wi-fi. Un roman tellement riche que je ne vous ai pas parlé de tout ce qu’il s’y déroule.

    Une citation :

    Comment se fait-il que le cerveau, qui ne bénéficie d’aucune source lumineuse, édifie pour nous un monde plein de lumière ?

    L’image que je retiendrai :

    Celle des mollusques de Marie-Laure découvre dans une ancienne écurie dans les remparts de Saint-Malo que lui fait découvrir le fou du village.


  • Conseillé par
    16 décembre 2016

    Océan de flammes

    Tout d'abord, j'espère qu'il existe une version audio et/ou en braille !
    Très beau roman sur une jeunesse gâchée par la guerre du côté allemand et du côté français. L'histoire court des années trente jusqu'à la libération de Saint-Malo et de Berlin. Il parle de deux jeunes dont les destins vont se croiser. C'est aussi l'histoire d'un diamant qui donne la vie éternelle à celui qui le détient mais porte malheur à son entourage.
    Très belle leçon d'humanité et de courage.


  • Conseillé par (Librairie-Papeterie Peiro-Caillaud)
    7 juillet 2015

    Sublime !
    Rien à rajouter...


  • Conseillé par
    25 mai 2015

    Août 1944, des tracts tombent du ciel au-dessus de Saint-Malo " Message urgent aux habitants de la ville. Dispersez-vous dans la campagne". La ville aux mains des allemands vit aux sons des bombes lâchées par les bombardiers américains. Marie-Laure jeune fille aveugle de seize ans se terre dans la maison de son grand-oncle Etienne. Pas très loin, le soldat Werner Pfennig est bloqué sous des débris en compagnie d'un autre soldat. Depuis plusieurs jours, Marie-Laure se cache dans le double-fond d'une armoire car un allemand s'est introduit dans la maison. Elle pense à son père qui été arrêté. Werner dont la mission est de trouver les émetteurs-récepteurs ennemis tente d'entendre un signal sur sa radio.

    Voilà le point de départ de ce roman et ensuite l'auteur nous projette dix plus tôt. 1934, Marie-Laure est devenue aveugle. Son père serrurier au Muséum d'Histoire Naturelle lui fabrique une maquette du quartier car elle doit pouvoir malgré son handicap se repérer dans une rue. Werner et sa petite soeur Jutta sont orphelins. Le destin de Werner est déjà tout tracé : à quinze ans, il devra aller travailler à la mine comme son père. Mais Werner est passionné et doué pour les transmissions. Son don le fera remarquer et il intègrera une école d'élites. En 1940, Marie-Laure et son père quitteront Paris pour se réfugier à Saint-Malo. Ce qui ne devait qu'être qu'une question de semaines se transformera en années.

    Basé sur des flash-backs entre présent et passé judicieusement placés dans le récit, et avec une écriture aux phrases courtes et sans fioritures, il est difficile de ne pas être ferré par ce roman. De plus, l'auteur distille des interrogations sur l'avenir de ses deux personnages que le contexte oppose.
    Sans aucun doute, il s'agit d'un page-turner efficace (même si à force la répétition de la construction se fait sentir) mais j'en attendais plus.
    Si j'ai été prise dans les mailles de l'histoire, je suis un peu déçue (forcément). Car je n'ai pas vibré, je n'ai pas relu une phrase pour sa beauté, mes yeux n'ont pas abrité de poissons d'eau de bonheur malgré la luminosité qu'il dégage.


  • Conseillé par
    19 mai 2015

    De l'Idaho à Saint-Malo

    L’histoire a tout du conte de fées. Un jeune écrivain américain, auteur de deux romans seulement, est invité il y a quelques années au festival Etonnants Voyageurs à Saint -Malo . Il y découvre la cité, ses remparts et son histoire. En août 1944, la ville est la dernière citadelle au bout du continent, l’ultime point fort sur la côte bretonne pilonnée sans relâche par les bombardiers américains. Anthony Doerr imagine tout de suite un récit où la radio, cet ancêtre d’Internet, outil d’information, de résistance mais aussi de propagande, tiendrait un rôle capital. Rentré chez lui dans l’Idaho, Doerr se met au travail. Et à la publication de son roman de 610 pages, « Toute la lumière que nous ne pouvons voir».

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par (Vauban)
    15 mai 2015

    toute la lumiere que nous ne pouvons voir

    Encore un texte sur la seconde guerre mondiale me direz-vous... En effet, mais celui ci mérite qu'on s’y intéresse! Prix Pulitzer 2015, ce roman nous fait voir ces événements d'une autre manière. Nous rencontrons des personnages que nous n'avons pas l'habitude de croiser et vivons une nouvelle Histoire. Un très beau roman qui nous en apprend beaucoup!