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    3 novembre 2020

    Je vous aime, David et Leigh Eddings. Pas seulement pour avoir créé une des sagas qui a bercé mon imagination durant l'adolescence mais pour avoir laissé derrière vous un lore de belle facture, désormais accessible au plus grand nombre et pas réduit à la (chanceuse!) poignée de propriétaires de l'édition Fleuve Noir/Rendez-vous ailleurs.

    Traversé par les traits d'humour d'Eddings, Le Codex de Riva livre la création du monde dans lequel évoluent les personnages de la Belgariade et de la Mallorée. On y parcourt les textes sacrés des peuples du Ponant, les livres des Dals ou l'encyclopédie pleine de hargne du précepteur de Ce'Nedra qui égraine les dynasties tolnédraines. On revient sur la description des monnaies et habitudes sociétales des peuples de ce monde. Le Codex fait revivre l'épopée menant à la fameuse bataille de Vo Mimbre où Torak se fait bien farcir la tête par le gardien de Riva.

    Alors évidemment, Le Codex de Riva n'est pas aussi monstrueux qu'une Encyclopédie de Game of Thrones ou colossal que le compagnon de lecture de La Roue du Temps. Il est peut-être en apparence tout aussi manichéen qu'un Silmarillion. Le Codex n'est pas exempt de défauts : il y a des répétitions, du fait du recoupage de certains textes, il y a une impression de survol qui laisse un goût de trop peu et de trop effleuré. Les textes parfois divergent des livres, mais c'est justifié par les auteurs.

    Bref ce lore est loin d'être aussi parfait et aussi profond que ce que le lecteur transi que je suis aurait souhaité. Mais rien que pour lire de nouveau les mots de ces deux auteurs, je suis prêt à passer sur ces quelques défauts. Et merci à Pocket pour avoir réédité ce livre, 20 ans après.