L'île du point Némo

Jean-Marie Blas de Roblès

Zulma

  • Conseillé par (47° Nord)
    25 novembre 2014

    Vous allez adorer!

    Un véritable roman d'aventure construit autour d'une enquête. L'Anankè diamant de huit cent carats a été dérobé dans le château écossais de Lady MacRae. Parralèllement, trois pieds coupés chaussés de baskets de la marque Anankè sont retrouvés. Le lecteur va suivre les aventures d'un petit groupe, Martial Canterel, dandy opiomane, sa fille Verity et son ex-compagne Sady MacRae, l'enquêteur Shylock Holmes et son majordome Grimod ; de Paris à Sydney, dans le Nord-express et le Transsibérien. Ils vont rencontrer le docteur Mardrus et croiser la route de l'Enjambeur Nô, tueur sadique.

    Un vrai plaisir de lecture.


  • Conseillé par (Librairie La Galerne)
    26 août 2014

    Un hommage vif et moderne au romanesque

    Ce roman d’aventure truculent et subversif, où il est questions de pieds, de pigeon, de femmes à trois jambes et bien d’autres choses encore, bouscule totalement notre espace temps. C’est un hommage vif, généreux, drôle et moderne au romanesque, aux lecteurs et aux écrivains. Alors embarquement immédiat, en train, en dirigeable ou en bateau, destination l’île du Point Némo ! Avec Blas de Roblès, l’imagination reste au pouvoir, c’est une très bonne nouvelle. Gros coup de cœur !


  • Conseillé par
    4 juin 2015

    aventure

    Je gardais un très bon souvenir de ma lecture de "Là où les tigres sont chez eux" . Je pris donc mon souffle et me lançais dans cette lecture.

    Ca commençait plutôt bien : une aventure intemporelle qui débute à Londres avant un grand tour du monde direction la Russie et la Chine.

    En parallèle, les différents personnages de la fabrique de liseuse nous sont présentés sous forme d’anecdotes.

    Oui mais voilà, dans le Transsibérien, l’auteur m’a perdu : trop d’inventions et d’invraisemblances pour ma pauvre petite tête. Seule la fabrique de livres électroniques continuait de m’intéresser. Jusqu’à la fin un peu étrange.

    L’écrivain a sans doute voulu rendre hommage à Jules Verne (d’où le titre, j’aurais dû me méfier).

    Une première partie passionnante, la suite l’était beaucoup moins pour moi.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du pigeon de Monsieur Wang qui se retrouve dans les chapitres des aventuriers intemporels.

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/29/lile-du-point-nemo-jean-marie-blas-de-robles


  • Conseillé par
    18 septembre 2014

    Le roman de tous les romans

    Pour lire et apprécier à sa juste valeur ce roman tourbillonnant de Jean-Marie Blas de Roblès, il faut se plier à deux conventions : la première est de laisser rejaillir son âme d’enfant dans toute sa capacité d’émerveillement. La seconde est d’accepter d’être le jouet docile et consentant de l’auteur qui manipule allégrement son lecteur au même titre que ses personnages dont il est l’habile marionnettiste. Une fois ces règles du jeu acceptées, préparez-vous à un moment unique de lecture, d’évasion, d’enchantement et de franche hilarité. Vous allez découvrir l’un des livres les plus originaux de cette rentrée. Le roman de tous les romans.

    «L’île du Point Némo» démarre dans la plaine de Gaugamèles (Nord de l’Irak actuel) en 331 avant Jésus Christ, lors de la plus célèbre bataille de l’Antiquité qui oppose Alexandre Legrand au Perse Darius. Vous croyez avoir entre les mains un livre sur les guerres macédoniennes, mais il n’en est rien. Même si ce thème ne vous passionne pas, poursuivez votre lecture. Ces armées ne sont que de plombs et leurs déplacements le fruit de l’imagination ludique de Martial Canterel, richissime dandy opiomane.  Alors qu’il est en pleine reconstitution dans son salon, le voilà interrompu par la visite impromptue de son vieil ami Holmes (pas Sherlock mais John Shylock), qui l’informe que le fabuleux diamant « l’Ananké » appartenant à leur relation commune Lady MacRae vient d’être dérobé.  C’est le plus gros diamant jamais exhumé d’une mine terrestre, pas moins de 800 carats.  Et là où l’affaire se corse, c’est que trois pieds droits amputés, de pointures différentes, chaussés de basket de marque Ananké (Destin pour les Grecs) ont été retrouvés au même moment près du château en Écosse de leur amie. Holmes convainc Canterel, qu'il appelle affectueusement " old chap ", de partir avec

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par (Librairie Deloche)
    15 septembre 2014

    Dans ce roman monstre deux histoires principales s'entrecroisent. D'une part, un roman feuilleton à la mode du XIXe siècle, la poursuite autour du monde d'un diamant volé à bord de transports de plus en plus délirants. En contrepoint, la vie quotidienne des employés d'une usine de liseuses sise dans le Périgord où se perpétue la tradition de la lecture à voix haute dans les ateliers, pratique héritée des fabriques de cigares -ce que fut autrefois cette entreprise.
    Les deux histoires, bien sûr, finissent par jouer l'une sur l'autre et par dérailler gentiment ensemble dans un crescendo à la fois absurde, grinçant et désespéré.
    Ce livre furieux touche à tout : à l'histoire du cirque Barnum, aux remèdes contre l'impuissance, à la colombophilie, à notre pauvre monde occidental bientôt réduit à sa pâle imitation dans des parcs d'attractions chinois, aux pratiques mirobolantes des prostituées de Sidney... Il est en fait l'antithèse de ce qu'il dénonce : la mort du livre au profit de sa mécanisation, la mort de le lecture comme partage, et par dessus tout la mort de l'imagination, qui libère de la pesanteur du monde, qui réjouit et qui émeut, qui certainement permet d'aimer.
    L'Île du Point Némo est la parfaite antidote à ce pessimisme : sa lecture en est tellement exaltante qu'il vous donne l'impression d'avoir vécu plus fort, pendant et longtemps après.
    Merci à Jean-Marie Blas de Roblès de nous avoir donné le roman le moins convenu -parfois le plus inconvenant- et le plus imaginatif de cette rentrée littéraire.


  • Conseillé par
    3 septembre 2014

    Que voilà un roman d'aventures foisonnant, et encore je ne vous ai pas tout dit ! Dans mon résumé volontairement succinct, je ne vous ai pas parlé de Monsieur Wang, directeur d'une usine de liseuses électroniques, un pervers, ni de Charlotte et Fabrice deux de ses employés ; j'ai également omis de vous parler d'Arnaud, l'ancien propriétaire de cette usine qui de son temps, aidé par sa bien-aimée Dulcie atteinte d'une étrange maladie, sorte de comas dont elle ne sort pas, fabriquait des cigares, comme à Cuba où existait dans de telles fabriques des lectures à haute voix pendant le travail ; et il me manque Dieumercie, impuissant dont la femme Carmen tente par tous les moyens de réveiller son sexe endormi. Tous ses personnages divers et variés sont dans ce livre absolument passionnant. Il est un hommage aux grands romans d'aventures de Jules Verne (L'île mystérieuse, Vingt mille lieues sous les mers, pour les plus flagrants), de H. Melville, RL Stevenson et bien d'autres, Agatha Christie également (Le crime de l'Orient-Express) ou Conan Doyle évidemment avec l'emprunt du nom Holmes voire même M. Leblanc, j'ai trouvé que M. Canterel avait des petits airs d'Arsène Lupin.

    JM Blas de Roblès a une imagination débordante dans tous les domaines pour nous emmener loin, très loin et quand on y est, il en rajoute encore un peu pour nous éloigner plus, jusqu'à l'île du Pont Némo, lieu absolument extra-ordinaire que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Il regorge d'idées pour mettre ses personnages dans des situations étonnantes, risquées, drôles (comme les inventions de Carmen pour que son Dieumercie puisse enfin la combler sexuellement) ; à chaque fois une péripétie en amène une autre tout aussi folle. C'est un vrai plaisir que de retrouver l'ambiance de mes lectures enfantines ou adolescentes. Mais là où l'auteur est malin, c'est que son roman n'est pas qu'une aventure, un récit pour jeunes hommes et jeunes filles, c'est aussi un ouvrage plein de questionnements et de réflexion :
    - sur la littérature, la lecture (de grands passages sont voués à la lecture à voix haute dans les ateliers de fabrique de cigares qui ont permis à beaucoup d'ouvrières d'accéder à la littérature), sur l'avenir du livre (Monsieur Wang fabrique des liseuses),
    - sur la philosophie, la médecine et la science qui n'en finissent pas de chercher et de trouver des solutions pour tel ou tel souci, qui repoussent ainsi les limites de l'humanité et posent des questions éthiques,
    - sur l'écologie, et la manière dont nous traitons la Terre, certains jusqu'au-boutistes pensant qu'elle se régénèrera seule,
    - sur la politique mondiale, cette course à la croissance dont on ne sait pas jusqu'au bord de quel gouffre elle nous mènera.

    L'écriture de JM Blas de Roblès est riche, très riche, tour à tour "vieille France", qui colle aux romans d'aventures auxquels il fait référence, lorsqu'il évoque l'épopée de Canterel, Holmes, Grimod et Lady MacRae : l'écriture pourrait faire penser qu'on évolue au début du XX° et puis on comprend qu'on évolue dans un monde inventé dans lequel la plus grande technique côtoie des us et coutumes du début XX°, un monde néo-rétro : "Après une courte nuit, abrégée par de légitimes récapitulations sur la poursuite qui s'engageait, mais surtout par l'aptitude de Holmes à renouveler son verre de whisky avant d'émettre le moindre avis, ils grimpèrent tous les quatre dans un cab aux alentours de midi. Depuis la réouverture des mines de houille et le retour du coke dans tous les domaines de l'industrie, un épais brouillard pesait désormais sur les métropoles européennes. Autrefois célèbre, le fog londonien avait repris sans peine ses lettres de noblesse, si bien que même à cette heure du jour il réduisait les rues à de lugubres canyons peuplés de silhouette vagues."(p.68/69) ; elle se fait beaucoup plus moderne lorsque l'écrivain s'intéresse à Monsieur Wang et ses employés ou à Carmen et Dieumercie, ce qui personnellement me plaît beaucoup, ce télescopage d'époque tant dans la description des lieux, des personnages, des habitudes, des vêtements que dans l'écriture.
    Vous comprendrez aisément que j'ai plongé avec délices dans le roman de JM Blas de Roblès, que j'en suis encore à peine remis, que je le conseille à tous ceux qui veulent lire à la fois de l'aventure, une "critique radicale des idéologies et des gouvernances anonymes, tentaculaires, doublée d'une piquante réflexion sur l'art littéraire" (4ème de couverture), un livre totalement maîtrisé et vachement bien écrit et en plus magnifiquement illustré de cette couverture signée David Pearson (comme toutes les couvertures Zulma).


  • Conseillé par
    1 septembre 2014

    Que voilà un roman d'aventures foisonnant, et encore je ne vous ai pas tout dit ! Dans mon résumé volontairement succinct, je ne vous ai pas parlé de Monsieur Wang, directeur d'une usine de liseuses électroniques, un pervers, ni de Charlotte et Fabrice deux de ses employés ; j'ai également omis de vous parler d'Arnaud, l'ancien propriétaire de cette usine qui de son temps, aidé par sa bien-aimée Dulcie atteinte d'une étrange maladie, sorte de comas dont elle ne sort pas, fabriquait des cigares, comme à Cuba où existait dans de telles fabriques des lectures à haute voix pendant le travail ; et il me manque Dieumercie, impuissant dont la femme Carmen tente par tous les moyens de réveiller son sexe endormi. Tous ses personnages divers et variés sont dans ce livre absolument passionnant. Il est un hommage aux grands romans d'aventures de Jules Verne (L'île mystérieuse, Vingt mille lieues sous les mers, pour les plus flagrants), de H. Melville, RL Stevenson et bien d'autres, Agatha Christie également (Le crime de l'Orient-Express) ou Conan Doyle évidemment avec l'emprunt du nom Holmes voire même M. Leblanc, j'ai trouvé que M. Canterel avait des petits airs d'Arsène Lupin.

    JM Blas de Roblès a une imagination débordante dans tous les domaines pour nous emmener loin, très loin et quand on y est, il en rajoute encore un peu pour nous éloigner plus, jusqu'à l'île du Pont Némo, lieu absolument extra-ordinaire que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Il regorge d'idées pour mettre ses personnages dans des situations étonnantes, risquées, drôles (comme les inventions de Carmen pour que son Dieumercie puisse enfin la combler sexuellement) ; à chaque fois une péripétie en amène une autre tout aussi folle. C'est un vrai plaisir que de retrouver l'ambiance de mes lectures enfantines ou adolescentes. Mais là où l'auteur est malin, c'est que son roman n'est pas qu'une aventure, un récit pour jeunes hommes et jeunes filles, c'est aussi un ouvrage plein de questionnements et de réflexion :
    - sur la littérature, la lecture (de grands passages sont voués à la lecture à voix haute dans les ateliers de fabrique de cigares qui ont permis à beaucoup d'ouvrières d'accéder à la littérature), sur l'avenir du livre (Monsieur Wang fabrique des liseuses),
    - sur la philosophie, la médecine et la science qui n'en finissent pas de chercher et de trouver des solutions pour tel ou tel souci, qui repoussent ainsi les limites de l'humanité et posent des questions éthiques,
    - sur l'écologie, et la manière dont nous traitons la Terre, certains jusqu'au-boutistes pensant qu'elle se régénèrera seule,
    - sur la politique mondiale, cette course à la croissance dont on ne sait pas jusqu'au bord de quel gouffre elle nous mènera.

    L'écriture de JM Blas de Roblès est riche, très riche, tour à tour "vieille France", qui colle aux romans d'aventures auxquels il fait référence, lorsqu'il évoque l'épopée de Canterel, Holmes, Grimod et Lady MacRae : l'écriture pourrait faire penser qu'on évolue au début du XX° et puis on comprend qu'on évolue dans un monde inventé dans lequel la plus grande technique côtoie des us et coutumes du début XX°, un monde néo-rétro : "Après une courte nuit, abrégée par de légitimes récapitulations sur la poursuite qui s'engageait, mais surtout par l'aptitude de Holmes à renouveler son verre de whisky avant d'émettre le moindre avis, ils grimpèrent tous les quatre dans un cab aux alentours de midi. Depuis la réouverture des mines de houille et le retour du coke dans tous les domaines de l'industrie, un épais brouillard pesait désormais sur les métropoles européennes. Autrefois célèbre, le fog londonien avait repris sans peine ses lettres de noblesse, si bien que même à cette heure du jour il réduisait les rues à de lugubres canyons peuplés de silhouette vagues."(p.68/69) ; elle se fait beaucoup plus moderne lorsque l'écrivain s'intéresse à Monsieur Wang et ses employés ou à Carmen et Dieumercie, ce qui personnellement me plaît beaucoup, ce télescopage d'époque tant dans la description des lieux, des personnages, des habitudes, des vêtements que dans l'écriture.
    Vous comprendrez aisément que j'ai plongé avec délices dans le roman de JM Blas de Roblès, que j'en suis encore à peine remis, que je le conseille à tous ceux qui veulent lire à la fois de l'aventure, une "critique radicale des idéologies et des gouvernances anonymes, tentaculaires, doublée d'une piquante réflexion sur l'art littéraire" (4ème de couverture), un livre totalement maîtrisé et vachement bien écrit et en plus magnifiquement illustré de cette couverture signée David Pearson (comme toutes les couvertures Zulma).