G229, roman

Jean-Philippe Blondel

Buchet-Chastel

  • Conseillé par
    29 mars 2011

    G 229, c’est l’histoire d’un homme qui rêvait, dans sa jeunesse, de voyager, d’aller apprendre le français aux petits Equatoriens. Par le jeu des affectations, il s’est en fait retrouvé dans la salle G229 d’un lycée de province. Il a choisi d’y rester dix, vingt ans et il y apprend encore l’anglais à des générations de petits français fâchés avec les langues… Roman ou plutôt récit, G 229, c’est du concentré d’expérience de prof, la vie dans cette fameuse salle avec, au menu, des découvertes, des fous-rires, des chagrins. La vie, un peu à part – parce qu’il est prof, justement – d’un homme comme les autres, peut-être plus sensible. Jean Philippe Blondel parle de son métier sans détours. Un métier qu’il aime, dans lequel il met du cœur, qui lui réserve de beaux moments d’émotion mais qui érode aussi inlassablement ses rêves, rentrée après rentrée, comme une succession de marées…

    Il y a beaucoup d’humanité et de vécu dans cette salle. J’ai tourné les pages, été émue, amusée. Ça m’a rappelé quelques lointains souvenirs, les mots de certains de mes amis qui sont profs aussi (je les compte et il y en a pas mal, en fait… ). Mais c’est plus qu’un livre sur la vie de prof ou la condition enseignante car c’est une hisoire dans lequel le temps, le temps qui passe, tient un grand rôle. Il rejoint Le baby-sitter par certains aspects : les choix qu’on fait ou pas, les rêves qu’on garde au fond de soi sans jamais les réaliser, la succession de périodes de la vie, qu’on a l’impression de vivre l’une après l’autre mais qui, vues de loin, forment un tout, pas forcément cohérent, mais un tout quand même : ce que l’on est.