Les Saisons

Maurice Pons

Christian Bourgois

  • Conseillé par (La Vie devant soi)
    22 avril 2023

    Recommandé par Charlotte et Pierre

    Atmosphère glauque, omniprésence de paysages inhospitaliers, incompréhensions réciproques et humour grotesque, "Les saisons" est une pépite de libraire qui suinte la noirceur par tous les pores.


  • Conseillé par (Librairie L’Écritoire)
    22 avril 2021

    Les saisons, Maurice Pons

    Dans un monde d'après où ne règnent plus que deux saisons, celles des pluies et du "gel bleu", les pérégrinations d'un marginal qui, s'inventant écrivain, et pour fuir une guerre sans fin, trouve refuge dans la montagne au sein d'une communauté rude et archaïque. Un roman culte, longtemps introuvable, âpre et lumineux, au coeur de notre humanité. Indispensable.


  • Conseillé par (Librairie Le Cyprès)
    2 juillet 2020

    A la tombée de la nuit un homme arrive seul dans un village où l'on n'a pas vu d'étranger depuis longtemps. L'accueil est froid et étrange. Dans cette vallée encaissée, dans ce village cerné de rocailles on ne connaît que deux saisons : 40 mois de pluie automnale et 40 mois d'hiver glacial. On ne s'y nourrit que de lentilles, on ne s'y enivre que de liqueurs de lentilles. Les moeurs de la population sont étranges et dérangeants, le café-hôtel où loge Siméon est d'une crasse époustouflante, tenu par la veuve Ham, une femme énorme contenue dans un corset gigantesque. Que cherche Siméon dans ce coin désolé ? Que va-t-il advenir de lui ?
    C'est le genre d'ouvrage qui prenait la poussière dans ma bibliothèque depuis des années, un livre qui m'intriguait et me repoussait à la fois, nimbé d'une légende sulfureuse "un livre atroce, d'une noirceur indicible", mais aussi un livre culte pour beaucoup.
    Fascinant, au sens strict et profond du terme, j'ai été fasciné par cet univers étrange, cet imaginaire puissant, par ces vies glauques, ces scènes où l'on ne sait si l'on doit rire ou pleurer, par cette ambiance d'eau, de boue, de pourriture, de glace ensuite, par cette survie animale, brusque, par cette humanité étrange, si éloignée et pourtant si proche, comme une planète des singes. Le livre a été publié pour la première fois en 1965 chez Julliard, puis repris par Bourgois en 1975, l'édition de poche (10/18, 1984) était depuis longtemps épuisée, c'est un événement littéraire de retrouver ce texte en poche, l'écriture simple et élégante n'a pas pris une ride, si vous n'avez pas peur d'être secoués jetez-vous sur cet étrange livre.
    Recommandé pour les amateurs de littérature américaine crasseuse, de contes cruels, pour ceux qui se plaignent toujours d'avoir un "temps pourri".


  • Conseillé par (Librairie Comme Un Roman)
    1 juillet 2020

    Petit préambule aux lignes qui suivent : Parler de ce texte sans en faire un ENCENSEMENT APOLOGIQUE DITHYRAMBIQUE relèverait de l'exploit.
    Irrévérencieux, cru et truculent comme du Rabelais, ce roman en a également la teneur clairvoyante et étrange.
    Une lecture originale et inoubliable !


  • Conseillé par (Librairie L’Arbousier)
    12 juin 2020

    Je lui parlais du Faust au village de Giono et de cette demi-brigade où se croisent Pauline de Théus et Langlois, il me répondait Ramuz et Maurice Pons. C'est comme ça qu'à la Rochelle j'ai découvert les Saisons. Stéphane Emond est libraire de ce lieu éponyme. Maintenant il est aussi des Halles de Niort. Que sait-on de Maurice Pons ? Que de Virginales Truffaut en a tiré les Mistons, qu'il a tourné chez Pons à Andé une partie de Jules et Jim, et que les Saisons sont son chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre, livre culte, Oui !. Un homme arrive dans un village où ne se cultivent que les lentilles. Nourris à ces légumineuses les habitants développent autant de manies et de vices que de pets. Il prend note et c'est biblique !


  • Conseillé par (Librairie Obliques)
    10 juin 2020

    Indépassable

    Quarante ans après sa première publication, voici enfin la parution au format poche d'un livre unique, décisif pour des milliers de lecteurs et de lectrices.Contrairement à bon nombre de romans importants que le temps aura fini par recouvrir d'une couche d'oubli et d'indifférence, "Les saisons" n'a jamais cessé d'être lu, acheté et vanté. Une semaine avant cette sortie en poche, nous en vendions encore un exemplaire. "Les saisons", ce pourrait être un classique si ce n'était pas si moderne, si neuf, année après année.
    Fable intemporelle, extrême et énigmatique, "Les saisons" est un roman qu'on ne peut pas oublier tant il est plein d'images et de sensations prégnantes. Le gel de l'hiver, l'humidité de l'automne, Maurice Pons parvient à nous les faire ressentir dans notre chair.

    Aux côtés de Siméon, qui vient de l'horreur et pour qui tout désormais ne pourra être que meilleur, le lecteur découvre un village étrange, un monde du sensoriel, de la boue et de la sueur, du poil et de la peau. Dans ce maelstrom d'odeur et d'humeurs, c'est une grande littérature qui se construit, sous la plume discrète de Siméon et sous notre œil stupéfait.

    Livre des sens et du sens, "Les saisons", dans la force de l'âge, naît aujourd'hui pour la deuxième fois.