Sérotonine

Michel Houellebecq

Flammarion

  • Conseillé par
    18 mai 2019

    Terriblement efficace et donc déprimant

    Je viens de finir ce livre et je me demande si j'ai bien fait de le lire. Certaines choses, notamment les références sexuelles, habituelles mais avec en particulier la description de deux vidéos absolument choquantes, font se poser la question de la gratuité de celles-ci, à moins que ce ne soient des signaux invitant les cœurs sensibles à ne pas ne pas aller plus loin. Ce qui est jubilatoire au début finit par susciter un sentiment d'ennui à l'approche de la fin. Comme toujours, il n'y a pas vraiment de fin, l'auteur arrête d'écrire et le lecteur arrête de lire, mais ici avec un sentiment de vide abyssal. C'est du bon Houellebecq sans en être le meilleur. Je crois que l'auteur est habité par un génie qui le consume de l'intérieur. Mais en donnant l'impression de forcer le trait, le génie n'avoue-t-il pas douter de lui même ? N'est-ce pas un signe supplémentaire après "Soumission" d'une volonté, peut être inavouée, de racoler en quelque sorte ? En tout cas, il excelle à nous exposer sa pulsion de mort et son incapacité de la suivre. Et il nous fait nous poser la question de savoir pourquoi on lit et ce que l'on cherche ainsi. Donc 4 étoiles au lieu de 5 ; par refus de l’idolâtrie "houellebecqienne".


  • Conseillé par
    6 janvier 2019

    Au royaume du glauque

    Sérotonine. C’est le nom d’un neurotransmetteur qui permet, sinon de voir la
    vie en rose au moins de la supporter. C’est aussi le nom du dernier roman de
    Michel Houellebecq. Avant d’en commencer la lecture, un conseil : procurez-
    vous quelques cachets.

    Simplifions l’histoire: Florent-Claude Labrouste est un agronome dans la
    quarantaine qui décide de se soustraire à la vie sociale. Pas de se suicider,
    enfin pas tout de suite car il n’y aurait pas de roman, mais de disparaître,
    de s’évaporer. Ce qu’il fait en s’installant dans un hôtel Mercure (où l’on
    peut encore fumer) à la porte d’Italie, après avoir quitté sa compagne du
    moment, Yuzu, une japonaise qui copule, entre autres, avec des chiens, ce qui
    écœure le brave Florent-Claude « surtout pour les chiens ».

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