Kiruna

Maylis de Kerangal

La Contre Allée

  • Conseillé par (Les Lisières à Villeneuve d'Ascq)
    28 janvier 2019

    « Sur le mode des grands reportages »

    Maylis de Kerangal nous surprend encore une fois avec un texte passionnant, issu d’une carte blanche dans le cadre des résidences « Mineurs d’un autre monde » ! Débarquant en Laponie Suédoise, à Kiruna, elle nous entraîne au cœur d’une ville qui s’est construite pour et par l’exploitation d’une mine de fer. Partant à la rencontre des mineurs d’aujourd’hui comme de ceux d’hier, elle se penche sur l’histoire de la mine et de la ville, sur la place des femmes dans cet univers, sur les questions environnementales qui s’y rattachent ou encore sur les manières de vivre… Un récit foisonnant à l’écriture limpide et à la sensibilité subtile !


  • Conseillé par (Les Lisières à Villeneuve d'Ascq)
    28 janvier 2019

    « Sur le mode des grands reportages »

    Maylis de Kerangal nous surprend encore une fois avec un texte passionnant, issu d’une carte blanche dans le cadre des résidences « Mineurs d’un autre monde » ! Débarquant en Laponie Suédoise, à Kiruna, elle nous entraîne au cœur d’une ville qui s’est construite pour et par l’exploitation d’une mine de fer. Partant à la rencontre des mineurs d’aujourd’hui comme de ceux d’hier, elle se penche sur l’histoire de la mine et de la ville, sur la place des femmes dans cet univers, sur les questions environnementales qui s’y rattachent ou encore sur les manières de vivre… Un récit foisonnant à l’écriture limpide et à la sensibilité subtile !


  • Conseillé par (La Chouette librairie)
    19 janvier 2019

    Coup de coeur de la chouette

    Une plongée dans les entrailles de la terre, au cœur de l'une des plus vastes mines encore en activité. Là où la ville et l'entreprise forment un tout, qui menace d'ailleurs de s'écrouler à mesure que les galeries s'étendent. Maylis de Kerangal questionne ce paysage, part à la rencontre des travailleur.se.s et rend compte de ce voyage dans ce texte singulier, publié dans la collection "Les périphéries".


  • Conseillé par
    8 avril 2019

    Le dernier roman de Maylis de Kerangal Un monde à portée de main m’avait laissée dubitative. Bien sûr, j’avais eu plaisir à retrouver son écriture mais la technicité qu’elle avait réussi à rendre passionnante dans Naissance d'un pont m’était apparue aussi froide que la lecture d'un mode d’emploi.

    Avec Kiruna, à mi-chemin entre le carnet de voyages et le reportage littéraire, la magie a de nouveau opéré.

    "J’ai cherché une mine comme on cherche un point de passage dans le sous-sol terrestre, un accès aux formes qui le structurent, aux matières qui le composent, aux mouvements qui l’animent, à ce qu’il recèle de trésors et de ténèbres, à ce qu’il suscite comme convoitise et précipite comme invention. Je l’ai cherchée comme on cherche la porte de cet espace inconnu sur quoi s’appuient nos existences, espace dont je ne sais s’il est vide ou plein, s’il est creusé d’alvéoles, de grottes ou de galeries, percé de tunnels ou aménagé de bunkers, s’il est habité, s’il est vivant. J’ai voulu vivre cette expérience, j’ai voulu l’écrire : je suis partie à Kiruna. "

    Si Kiruna est une ville de la Laponie suédoise, c'est surtout avant toute chose une mine. La ville est venue se greffer à ce poumon industriel et à sa population de miniers. La mine centenaire est devenue souterraine depuis 1965 et désormais elle ne peut plus supporter désormais le poids de la ville et de ses infrastructures. Alors un projet aussi fou qu’il puisse apparaître est né, celui de déplacer la ville : "Intimement liés, les destins de la mine et de la ville sont désormais pris dans une même impasse : si la mine continue de s’étendre sans que rien ne bouge, les habitants, menacés, finiront par vider les lieux. Or la mine a besoin des hommes pour fonctionner, et du cadre de vie que leur donne la ville pour les retenir dans cette région des confins, enfouie dans la nuit polaire ou baignée du soleil de minuit."

    Dans les entrailles, au cœur de la mine mais aussi à l'extérieur, l'auteure hume l’atmosphère qui y règne, s'en imprègne. De ses rencontres et de l'histoire minière, Maylis de Kerangal ausculte et sonde les lieux. Sans que cela soit indigeste, elle nous restitue les contextes historique et économique par petites touches. En captant les ambiances, elle nous dresse un portrait complet de Kiruna et lui confère une âme, la rendant vivante. Des premières cantinières dans ce milieu masculin à Ing-Marie foreuse de mine, on découvre également des femmes fortes dont certaines sont de véritables pionnières.
    Magnétique, charnel et saisissant avec des émotions et un vrai sens de la musicalité, ce livre est tout simplement superbe.