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    15 juillet 2019

    vie moderne

    Tout commence par une chaussette qui traine par terre à quelques mètres du panier de linge sale...
    L’auteure – la femme révoltée en elle – déroule alors son propos en prenant exemple sur ce qui se passe dans sa maison : l’arrivée de deux enfants bouleverse la donne, tant au niveau personnel que professionnel.

    On trouvera bien sûr les explications historiques et sociologiques : les arts ménagers et les différences de salaire. Beaucoup de chiffres, que j’ai lus en avance rapide.

    Ce qui est intéressant dans cet essai, c’est son analyse des réseaux sociaux (Instagram entre autres), et comment ils contribuent à montrer des images parfaites aliénantes pour qui voudrait s’y référer, car la perfection n’est pas de ce monde.
    On mesure aussi combien la parole des femmes est insultée sur les réseaux. Ces mêmes réseaux qui uniformisent les goûts et les décorations, au point que partout dans le monde, les restaurants et les hôtels se ressemblent.

    J’ai aimé sa vision de la ville, où la femme se fait la plus petite possible, résultat de son éducation.

    Quelques citations :

    "Garder son homme à la maison, c’est tuer dans l’œuf les luttes sociales. La nappe contre la réunion syndicale." (p.65)

    "Cet élan mystérieux qui vous pousse à vous pencher par terre pour ramasser une chaussette qui traine par terre. (…) Vous n’êtes pas habité par une puissance occulte qui prend possession de vous, vous êtes simplement des descendantes." (p.68)

    https://alexmotamots.fr/liberees-titiou-lecoq/