Martha ou la plus grande joie

Francis Dannemark

Le Castor Astral

  • Conseillé par
    29 juin 2017

    Dernier opus de Francis Dannemark dont je retrouve avec joie la plume. Je l'avais un peu abandonnée, suite à la relative déception d'un livre écrit avec Véronique Biefnot. Ce court roman renoue avec tout ce qui fait que j'aime lire l'auteur : beaux personnages en plein questionnements et en pleine métamorphose, beaux sentiments mais pas gnangnans, disons que Francis Dannemark excelle à nous faire voir le côté positif de la vie, sans négliger de nous faire apercevoir, de loin, le négatif. Les beaux jours reviennent, les vacances approchent, la saison des barbecues, des repas dehors, des apéros prolongés et le livre de Francis Dannemark. Pas tout en même temps, mais consécutivement et tout fait que la journée est belle.

    Je ne dirai pas grand chose de plus sur le roman, car les surprises sont meilleures lorsqu'elles surprennent justement. Fort bien écrit, la petite musique dannemarkienne est bien là, on sent la maîtrise du romancier dans ce genre et dans l'écriture en général. Court, 122 pages, rien ne manque mais rien n'est superflu, tout coule doucement et naturellement ; une histoire et des personnages dont on aimerait prolonger la fréquentation, mais chacun sa route. J'ajouterai quand même que les paysages sont très beaux et invitent Martin et surtout Martha ainsi que les lecteurs à la contemplation, à la lenteur. Changeons de rythme les amis ! Soyons lents et profitons de chaque instant. Un roman qui laisse un goût de bonne humeur, un sillage de joie communicative. Pas vraiment dans l'air du temps, c'est fort dommage, c'est une littérature qui fait du bien.

    A noter que Le castor astral inaugure avec cette très jolie couverture colorée et sobre la nouvelle charte graphique de la collection "Escales des lettres". Je vous l'ai dit, tout est bien dans ce roman qui débute ainsi : "Après avoir traversé la forêt en multipliant tours et détours, comme si la ligne droite n'était jamais qu'une vue de l'esprit sans grand intérêt, la route venait de se transformer en une douce courbe à flanc de coteau pour longer une vaste étendue de champs de blé et de prairies où des vaches, rares et lointaines, avaient pris des poses paisibles." (p.9)